Bienvenue chez moi ! Je m’appelle Catherine Morand, je suis tapissier-décorateur, mariée, mère de deux enfants, et ce qui me plaît par-dessus tout dans mon métier, c’est la satisfaction du travail bien fait. Durant mes années d’apprentissage, j’ai eu la chance de pouvoir toucher à tout, et surtout d’apprendre le savoir-faire à l’ancienne.
Car aujourd’hui malheureusement, le rembourrage est devenu industriel, et cet artisanat se meurt peu à peu.
Après avoir suivi quatre années d’apprentissage (1989-1993) au Centre professionnel de Martigny et chez Art Déco Jacques Dubuis à Sion et Crans, où j’ai appris les différentes techniques artisanales de ce métier - à savoir le rembourrage, la tenture murale, la pose de rideaux, ainsi que la pose de sol - j’ai obtenu mon diplôme de décoratrice d’intérieur.

Malgré un solide bagage en main, avec un savoir-faire à l’ancienne en poche, je ne trouve pas d’employeur. Le métier se perd en Valais Central. Mais pas question de me laisser abattre ! Ce mot ne fait pas partie de mon caractère. Je fais donc un stage de six mois dans une galerie d’art à Sion, puis je travaille un an et demi chez un décorateur à Granges, avant de trouver un emploi à long terme à Martigny, chez Marco Chiarelli, tapissier-décorateur.
J’y effectue des travaux d’ateliers, touche la pose de sol et forme à mon tour des apprentis (1997-2003).

Au bout de six ans, j’aspire à autre chose ; j’ai envie d’approfondir mes connaissances. Par chance, je décroche une place d’assistante de gérant chez Heytens à Etoy (VD), premier magasin en Suisse, où j’y découvre la vente, le conseil à la clientèle et développe ainsi mon sens du contact durant un an et demi.
C’est alors que l’amour frappe à ma porte. Je rentre en Valais et trouve une place chez Soldeco à Granges (conseil à la clientèle, sol, rideau, bureau, gestion).
Un mariage et deux filles plus tard, je décide alors de diminuer mon temps de travail afin de me consacrer à ce nouveau bonheur. Je remplis toutefois quelques petits mandats à domicile, c’est le début de l’indépendance. Une sensation nouvelle qui ne me quittera plus.
2012, je me lance ! A mon compte, dans l’annexe de la maison transformée en atelier. Ce nouveau défi coïncide avec l’année de mes 40 ans. Tiens, tiens…
Je concrétise ainsi mon rêve de perpétuer cet artisanat dont les valeurs se perdent. C’est pour moi l’épanouissement.